En mars, Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, annonçait les 222 villes moyennes retenues pour bénéficier du Plan National Action Cœur de Ville. En partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Bassin d’Aurillac, les villes d’Aurillac et d’Arpajon-sur-Cère figuraient parmi les communes bénéficiaires de ce dispositif. Six mois plus tard, la démarche a officiellement été lancée avec la signature de la convention-cadre pluriannuelle.
Le plan Action Cœur de Ville répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter leur rôle de moteur du développement du territoire.
Élaboré en concertation avec l’association Villes de France, les élus locaux et les acteurs économiques des territoires, ce programme vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement, du commerce et de l’urbanisme à réinvestir les centres-ville, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville.
Pour le maire, Pierre Mathonier, « la signature de cette convention constitue une opportunité majeure pour la commune d’Aurillac, qui va lui permettre de mener à bien plus de 100 millions d’euros de projets ».
Pour assurer cette revitalisation, la convention repose sur cinq axes structurants :
– axe 1 : de la réhabilitation à la restructuration : vers une offre attractive de l’habitat en centre-ville.
– axe 2 : favoriser un développement économique et commercial équilibre.
– axe 3 : développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions.
– axe 4 : mettre en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine.
– axe 5 : fournir l’accès aux équipements, services publics, à l’offre culturelle et de loisirs.
L’appui aux projets de chaque commune repose sur des cofinancements apportés par différents partenaires : la Caisse des Dépôts et Consignations, Action Logement, l’Agence Nationale de l’Habitat, le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil départemental du Cantal, les chambres consulaires…
Une mise en œuvre à l’échelle d’un territoire
Depuis de nombreuses années, les villes d’Aurillac et d’Arpajon-sur-Cère mènent une politique volontariste notamment en matière d’urbanisme, d’habitat et de commerce. La participation à ce plan national offre de nouvelles perspectives pour leur avenir.
Cette politique vise à inverser la courbe démographique, à maintenir un bon niveau de service public, à améliorer, préserver et développer l’offre économique, à valoriser le patrimoine architectural et urbain, à enrayer la dégradation du bâti ancien et améliorer le confort des occupants, à repositionner les quartiers anciens dégradés sur le marché de l’immobilier, à lutter contre la vacance et l’insalubrité, à améliorer le cadre de vie et à valoriser l’image du territoire.
Fortement liées dans leur développement et dans leurs coopérations (création d’un syndicat mixte commun dès 1965), ces deux communes constituent un centre de vie, d’emplois ou d’usages pour une large partie des habitants du sud du Cantal et contribuent ainsi fortement à l’attractivité de tout le territoire. C’est pourquoi elles doivent impérativement envisager un développement harmonieux et cohérent et agir pour conforter cette attractivité. C’est donc naturellement qu’en cohérence avec la politique communautaire, elles se sont engagées dans des projets de reconquête de leurs centres anciens.
Depuis le début du mandat, la Municipalité d’Aurillac mène une politique proactive et volontariste de redynamisation et de requalification de son cœur de ville dans les domaines de l’urbanisme, de l’habitat, du commerce, des espaces publics, de la mobilité et de l’accès aux services publics et à la culture.
Dans le cadre de la signature de la convention-cadre pluriannuelle du plan national Cœur de Ville, les actions ont été classées en deux catégories.
Le plan national Action Cœur de Ville en quelques chiffres
– 222 territoires sélectionnés en France, dont Aurillac/Arpajon-sur-Cère
– 25 villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour bénéficier de ce dispositif
– 5 milliards d’euros de crédits ouverts sur 5 ans à l’échelle nationale
– 37 fiches actions pour le programme aurillacois (12 en phase d’étude et 25 actions à venir)
– Près de 100 millions d’euros de travaux inscrits dans la convention
Des actions au plan de financement arrêté
17,5 millions d’euros d’ores et déjà engagés :
1 / Les îlots dégradés comme ceux dits “Gerbert” ou “Baldeyrou” vont être prochainement traités.
2 / L’attractivité commerciale du centre-ville est un élément important du projet Action Cœur de Ville.
3 / Le pôle d’échange intermodal va redessiner le quartier de la gare et son fonctionnement.
Des actions matures
avec un plan de financement encore à stabiliser :
1 / Le site du cours d’Angoulême va être repensé dans le cadre du projet Europan.
2 / Parmi les pistes de réflexion, le développement de la mobilité douce est une priorité.
3 / Les travaux d’urgence à mener sur l’abbatiale Saint-Géraud ont été inscrits au plan Action Cœur de Ville.
Les partenaires
Les partenaires publics nationaux : La Caisse des Dépôts et Consignations ; L’Agence Nationale de l’Habitat (Anah) ; Action Logement
Les partenaires publics locaux : Le Conseil départemental du Cantal ; Le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes ; La Chambres de Métiers et d’Artisanat (CMA) du Cantal ; La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) du Cantal ; La Chambre d’Agriculture du Cantal.
Le calendrier
Mars 2018 : désignation des villes lauréates
Juin 2018 : installation du comité de projet local
Juillet 2018 : premiers ateliers partenariaux
Septembre 2018 : signature de la convention cadre
De septembre à décembre 2018 : phase d’initialisation avec rédaction du diagnostic et élaboration du projet de territoire et définition du plan d’actions en concertation avec les acteurs et les citoyens
De janvier 2019 à mars 2022 : réalisation des actions