Nous sommes tous convaincus que les arbres agrémentent l’espace urbain mais sommes-nous conscients qu’ils contribuent aussi grandement à notre santé et à notre bien-être. Consciente de cette richesse, la Ville d’Aurillac mène différentes actions en faveur de la présence du végétal.
L’arbre en ville est bien plus qu’un élément de décor. Il apporte une multitude de bienfaits pour les citadins et pour l’environnement.
De la réduction de la chaleur urbaine jusqu’à l’amélioration de la qualité de l’air en passant par la gestion des eaux pluviales, par son rôle d’abri de la biodiversité mais aussi dans son action contre le bruit, l’arbre est indispensable à notre vie quotidienne.
Sa présence favorise la relaxation, réduit le stress et améliore notre santé mentale.
Charte et guide
Voilà autant de raisons qui ont poussé la Ville d’Aurillac à accorder une place centrale à l’arbre.
Avec un certain nombre de partenaires mais aussi des citoyens impliqués et réunis au sein du Conseil Citoyen de la Transition Ecologique (CCTE), des actions sont menées en faveur de l’arbre en ville. En juin 2023 une charte de l’arbre a été adoptée en Conseil municipal. Cette charte vise à proposer un certain nombre de règles et d’actions afin de préserver et de développer le patrimoine arboré de la Ville. Ce document a vocation à s’adresser à l’ensemble des acteurs de la ville, des collectivités, au simple citoyen en passant par les entreprises et les bailleurs sociaux.
En complément de cette charte, un guide de l’arbre à Aurillac a été édité. Il rappelle le rôle important de l’arbre en ville et constitue un recueil de conseils pratiques sur la gestion de l’arbre ainsi que les aspects réglementaires.
Disponible dans les accueils de la mairie et téléchargeable sur le site aurillac.fr, ce guide a reçu la contribution scientifique du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement.
1 naissance, 1 arbre
Annoncée dans le guide, l’action « une naissance, un arbre » a été inaugurée lors de la soirée des vœux citoyens où les jeunes parents ont été conviés.
Le principe est simple. Pour chaque naissance d’un(e) jeune aurillacois(e), un arbre est offert aux heureux parents. Deux possibilités :
– Les parents disposent d’un terrain. Ils reçoivent un coupon pour retirer un arbre (10 essences au choix) au Centre Technique Municipal.
– Les parents ne disposent pas de terrain. Ils sont conviés à une plantation d’un arbre identifié au nom de leur enfant sur l’espace public. A ce propos, une parcelle est en cours d’aménagement le long des promenades de Bocholt et de Vorona en vue de la création d’une bande boisée, une véritable forêt urbaine.
Le permis de végétaliser
Le permis de végétaliser est un dispositif qui donne à chacun la possibilité de jardiner dans l’espace public, de préférence en pleine terre.
Si vous avez un projet et que vous ne savez pas comment vous y prendre, vous pourrez obtenir votre « permis de végétaliser » après étude de votre projet. Les plantations autorisées pourraient ressembler à ce qu’a réalisé la collectivité dans certaines rues piétonnes.
Questions à … Mireille Laborie,
adjointe au maire chargée du défi climatique et de la transition écologique
A.I. : On sait que la présence de l’arbre améliore grandement l’image de l’espace urbain. L’arbre est aussi vecteur de santé et de bien-être. Alors aujourd’hui Aurillac est-elle une ville bien arborée ?
La ville d’Aurillac possède un patrimoine arboré d’environ 7500 arbres. Depuis 2 ans, c’est plus de 200 arbres qui ont été plantés et chaque projet porté par la municipalité intègre systématiquement la plantation d’arbres. Avec le dispositif « 1 naissance, 1 arbre » ce sera environ une centaine d’arbres qui seront plantés chaque année sur le territoire de la ville ce qui est important.
Comme dans toutes les villes, nous sommes confrontés à diverses contraintes techniques qui ne nous permettent pas de végétaliser autant que nous le voudrions mais je pense que la ville d’Aurillac est une ville bien arborée.
A.I. : Charte de l’arbre, guide de l’arbre, « 1 naissance, 1 arbre », les actions ne manquent pas pour sensibiliser les citoyens aux bienfaits du végétal en ville. Des actions imaginées conjointement avec des Aurillacois engagés au sein du CCTE. Cette réflexion commune est-elle importante ?
La contribution des citoyens est essentielle parce qu’ils sont directement concernés par leur cadre de vie. Ils ont l’expertise du terrain. il est donc nécessaire de les associer aux projets et d’avoir une réflexion commune sur les enjeux de demain. Chaque Aurillacois peut apporter sa contribution, soit en participant aux Conseils de quartiers et/ou au Conseil Citoyen de la Transition Ecologique (CCTE) ou en participant aux consultations citoyennes.
Questions à … Anouck Mazel et Roger Andrieu,
membres du Conseil Citoyen de la Transition Ecologique
A.I. : Qu’est-ce que le Conseil Citoyen de la Transition Ecologique (CCTE) et quel est son rôle aux côtés de la collectivité ?
Le Conseil Citoyen de la Transition Ecologique est né de la volonté d’un collectif citoyen aurillacois de travailler aux côtés des décideurs sur les questions de l’écologie et la justice sociale à l’échelle locale. Au moment des élections municipales de 2020, ce collectif (le Pacte pour la Transition Pays d’Aurillac), a conclu avec plusieurs candidats, une promesse d’engagement pour la mise en place, tout au long du mandat, d’une vingtaine de mesures concrètes sur différents thèmes allant de l’écologie jusqu’à la justice sociale. L’une de ces mesures était la création d’une commission extra-municipale du temps long. Cette dernière, nommée Conseil Citoyen de la Transition Ecologique (CCTE) a été approuvée lors du Conseil Municipal du 3 juin 2021. Elle est composée de citoyens aurillacois (volontaires et tirés au sort), d’élus municipaux et de représentants d’associations, d’entreprises, et de chambres consulaires. Le CPIE (Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement) assiste également le CCTE dans son travail.
Le CCTE aspire à inventer de nouvelles manières de mobiliser l’intelligence collective pour construire un avenir durable à l’échelle de notre territoire. Instance de réflexion et de travail de terrain. Son objectif est d’agir pour la ville et son devenir et d’engager la municipalité dans la transition écologique. Force de propositions, le CCTE est également consulté sur les grands projets municipaux afin de réduire l’impact environnemental et afin que soit prise en compte la notion de temps long.
Le CCTE aspire à inventer de nouvelles manières de mobiliser l’intelligence collective pour construire un avenir durable à l’échelle de notre territoire. Instance de réflexion et de travail de terrain. Son objectif est d’agir pour la ville et son devenir et d’engager la municipalité dans la transition écologique. Force de propositions, le CCTE est également consulté sur les grands projets municipaux afin de réduire l’impact environnemental et afin que soit prise en compte la notion de temps long.
A.I. : Concernant la place de l’arbre en ville, le CCTE s’est fortement impliqué dans la rédaction de la charte de l’arbre et dans la publication du guide de l’arbre. En quoi ces outils de sensibilisation sont-ils importants ?
La charte et le guide de l’arbre sont le fruit d’une réflexion citoyenne sur les conditions de vie en milieu urbain dans un contexte de dérèglement climatique.
Il nous a paru important de mettre en alerte les décideurs quant à l’importance primordiale de repenser le végétal au cœur des projets urbains, et de préserver ainsi la qualité de vie en ville. Ces outils ont vocation à intégrer pleinement les démarches de planification urbaine à l’échelle de la commune.
A.I. : Le CCTE a-t-il d’autres projets ?
Nous avons travaillé sur l’application de la réglementation relative à l’obligation d’extinction de l’éclairage nocturne des commerces et enseignes. Dans le cadre de notre enquête de terrain, il est apparu que de nombreux commerces et enseignes restaient allumés toute la nuit, contrairement aux règles en vigueur. A la suite de ce constat la collectivité a procédé à des rappels réglementaires. Nous poursuivons activement nos actions autour de la végétalisation dans l’espace urbain. Nous avons pour projet de mener des actions de végétalisation dans les espaces très minéralisés de la ville (esplanade Michel Crespin par exemple), en co-réflexion avec les services techniques et les élus et les partenaires de la collectivité (architectes paysagistes). Nous avons également mis en place le permis de végétaliser. Approuvé en Conseil municipal du 12 décembre dernier, ce permis permettra, dès 2025 à tous les citoyens aurillacois de monter un projet de végétalisation ou de jardinage dans l’espace public.
Nous souhaitons également axer prochainement notre travail sur les thématiques suivantes : – Les mobilités en ville : renforcer la sécurité et l’acces- sibilité des piétons et des cyclistes, par la priorisation des mobilités douces/actives et le développement des transports en commun (affluence et maillage). – Le développement d’un projet alimentaire de territoire.