Quartier Saint Géraud : mise en valeur d’un passé remarquable

« Au cœur de l’ancienne cité médiévale, le projet occupe un intérieur d’îlot de près d’un hectare et les rues adjacentes, avec pour objectif de créer des conditions d’ouverture et de porosité au sein de la ville dense, une adaptabilité et une disponibilité maximale de l’espace public. La réactivation de ce quartier s’inscrit dans une logique de revalorisation des sols et de libération des usages possibles à destination de tous (habitants, festivaliers, touristes) par la revendication d’un sol libre exempt d’aménagements perturbateurs » : c’est ainsi qu’Aymeric Antoine, architecte (cabinet Antoine Dufour Architectes) présentait les futurs aménagements du secteur avant le début des travaux.

Les travaux devraient être terminés courant premier semestre 2025

Chacune et chacun pourra alors profiter des aménagements. Il tardera aux Aurillacois, aux cantalous et aux touristes de venir se balader en coeur de ville, depuis le gravier ou le foirail. Et quoi de plus agréable pour débuter ce circuit que de passer aux abords de la statue Gerbert et se diriger vers le marché aux fromages. A partir de ce point, porte d’entrée du centre historique vers l’abbatiale, en direction de l’esplanade qui abrite le site des vestiges archéologiques, le visiteur pourra cheminer en découvrant les équerres minérales en pierre de Bouzentès, une prairie sèche entourée de vivaces, un verger suspendu, une strate arbustive le long des murs aveugles, et à terme une pelouse et un ensemble d’arbres fruitiers. Le long de la fromagerie, le belvédère, avec ses massifs vivaces, sera le point culminant permettant d’apprécier le site dans son ensemble.

Enfin, des panneaux informatifs sur l’histoire des découvertes ne pourront que donner l’envie au passant de poursuivre sa promenade, en empruntant les rues piétonnes du centre ville pour admirer les nombreuses façades remarquables, de se diriger rue des Carmes, faire une halte dans son jardin, pour finir par la visite du musée d’Aurillac, où il pourra en apprendre davantage sur les découvertes du site, véritable livre relatant 1.500 ans d’histoire de la ville : les recherches archéologiques ont démontré une occupation du site dès l’Antiquité avec de nombreuses structures maçonnées, du Moyen-Âge aux Temps modernes. Un cimetière occupant un espace de plus de 1000 m² daté d’un large VIIe siècle marque durablement le site. La découverte certainement la plus remarquable est celle de 24 sarcophages monoxyles (dont 12 en parfait état de conservation réalisés à partir de grumes de chêne et de hêtre) datés entre le VIIIe et le dernier quart du Xe siècle. Certaines pièces sont visibles au musée. A découvrir absolument !